Parce qu’il est tout simplement meilleur. C’est pourquoi, sans grande campagne ni collecte de votes, le dispositif de soudage laser portatif de Lasermach s’est retrouvé sur le podium des EuroBLECH Awards dans la catégorie de la technologie d’assemblage. L’entreprise a également présenté ce qui se fait de mieux au salon : l’intégration avec un cobot. Mais un cobot qui peut se positionner correctement au micromètre près et qui permet à l’opérateur de prendre le relais de manière flexible en cas de besoin.
Si vous vous promenez dans la salle de démonstration de Lasermach à Mouscron, vous verrez une multitude d’appareils PhotonWeld prêts à être expédiés. Liège, Roulers, mais aussi la France, le Danemark, la Hongrie… précisent les étiquettes. « Ils partent d’ici pour les quatre coins du monde », explique Patrick Favoreel, directeur de CNC Europe. « Le plus grand goulet d’étranglement, c’est nous. Aucune machine ne part d’ici sans que le client n’ait reçu la formation obligatoire au soudage laser. Pour apprendre à travailler avec l’équipement, certes, mais surtout pour apprendre les mesures de sécurité nécessaires. En effet, le faisceau est dangereux pour les yeux. Le soudeur portera probablement ses lunettes, mais toute personne travaillant à proximité est également exposée, car on ne voit pas le faisceau. C’est pourquoi la formation est obligatoire, nous ne voulons pas de malheurs. »
Le dernier modèle à avoir reçu son baptême du feu à l’EuroBLECH est le Lasermach PhotonWeld T120, où 120 correspond à la profondeur de pénétration. « Nous sommes déjà à 12 mm aujourd’hui. Cela ouvre la voie à des applications pour les chemins de fer, la construction navale, les ponts… », poursuit Favoreel avec fierté. « Nous nous concentrons de plus en plus sur le segment plus lourd. C’est là que nos appareils peuvent faire encore plus la différence grâce à leur refroidissement supérieur et à leur intensité lumineuse.
Normalement, des inclusions de gaz se produisent lorsque le métal s’évapore sous l’effet de la chaleur du faisceau laser, plus encore que dans les procédés de soudage classiques. Nous avons trouvé une solution à ce problème après un an et demi de développement. Les résultats montrent maintenant moins d’inclusions de gaz et donc une meilleure qualité de soudure. Cela change la donne », prédit M. Favoreel.
Il n’est donc guère étonnant que cet appareil ait attiré beaucoup d’attention lors de la dernière édition de l’EuroBLECH. Mais il y avait aussi un autre appareil qui attirait les foules à côté de lui. « L’automatisation est également une prochaine étape évidente pour le soudage laser portatif. Mais cela nécessite d’accorder une plus grande attention au positionnement. Un joint de soudure classique a une largeur de quelques millimètres. Chez nous, il s’agit d’une soudure fine de quelques dixièmes de millimètres. Il faut donc un positionnement extrêmement précis ». Grâce à l’ajout d’un joystick (et de quelques gadgets qu’ils ne divulguent pas), ils y parviennent à Mouscron avec une précision de l’ordre de 1 µm. Le joystick peut se déplacer dans les directions X, Y et Z et facilite le travail.
Un deuxième point d’attention a été la création de la flexibilité. Dans un premier temps, grâce à une programmation rapide par apprentissage. En outre, le cobot a été placé sur un servo-élévateur sur la table de soudage. « Cela permet deux positions : vers le haut et vers le bas. Il peut donc souder au laser aussi bien des petites que des grandes pièces. Il se peut que le cobot ne soit pas encore en mesure de gérer toutes les positions. Il faut donc un système qui àpermet à l’opérateur de prendre aisément le relais. À l’aide d’une imprimante 3D, CNC Europe s’est mise au travail pour construire son propre prototype. « L’opérateur peut désormais reprendre la torche de soudage en cliquant sur un bouton. Plus c’est simple, mieux c’est. Et la solution fonctionne avec tous nos appareils PhotonWeld. À peu de frais, nous pouvons également monter notre kit sur des solutions robotiques et cobots existantes », ajoute M. Favoreel.