L’écosystème en tôlerie préserve la rentabilité

Trouver un créneau sur le marché. Tout responsable de R&D espère y parvenir ; chez Gilbos, ils y sont parvenus grâce à leurs « Automated Creeling Solutions » (solutions de garnissage automatisées). Grâce à cette installation, l’entreprise d’Alost peut automatiser un important goulet d’étranglement dans la production de tapis. Ce faisant, elle prend résolument son propre chemin, conservant même l’ensemble de la production en interne en vue d’un contrôle rigoureux de la qualité. Grâce à l’écosystème de TRUMPF, elle le fait de manière efficace et rentable.

Depuis plus de 50 ans, l’industrie textile s’est cassé les dents sur cette question. Comment relier deux bobines de fil de manière automatisée afin que la machine qui traite les fils à partir des bobines puisse continuer à travailler ? C’est un jeu d’enfant pour un opérateur qui n’a qu’à faire un nœud à la fin d’une bobine et au début de l’autre bobine. Mais la synchronisation de toutes ces opérations avec des robots est une tâche ardue. « Et pourtant, nous parvenons aujourd’hui à faire mieux que cet opérateur », déclare fièrement Sigurn Vandenbrande, PDG de Gilbos. « Avec la méthode de travail actuelle, les choses se passent mal dans 3 % des cas. Notre ACS atteint une fiabilité de 99 %. Sur la base des informations recueillies sur le terrain, nous visons les 100 %. »

37 revendications 

Gilbos a réussi ce défi en ne cherchant pas à faire les choses à l’identique et grâce au dynamisme d’une équipe exceptionnelle. L’entreprise a donc l’innovation dans le sang. Sigurn Vandenbrande : « L’homme est le robot le plus avancé qui soit. Mais on ne peut pas lui demander de manipuler des bobines qui pèsent en moyenne 8 kilos durant tout un shift.
De plus, la tendance est à l’allongement des cycles par l’utilisation de bobines plus grandes. Nous parlons alors de poids allant jusqu’à 25 kilos. Il est donc plus important que jamais de pouvoir automatiser ce processus ». Pour ce faire, Gilbos utilise des transporteurs spécialement conçus à cet effet, qui sont brevetés avec pas moins de 37 revendications. Les bobines y sont chargées à l’aide d’un robot et d’une technologie de vision – deux premières pour Gilbos. Deux pinces situées dans la partie supérieure servent à maintenir le début et la fin du fil. Ensuite, en les inclinant astucieusement de 90°, les fils se présentent l’un à l’autre de la bonne manière, et c’est un jeu d’enfant pour le robot de les relier avant qu’ils ne partent pour la ligne heatset.

Des machines qui ont un visage

L’atelier est occupé à construire l’une de ces machines ACS, qui partira bientôt chez un client aux États-Unis. « Il a déjà fait fonctionner la première machine, et l’objectif est maintenant d’automatiser également ses autres lignes heatset d’ici à la fin de 2025. » La machine n’est pas seulement une pièce d’ingénierie intelligente. Elle est également très esthétique. « Une tendance déjà amorcée par mon prédécesseur, Erik Gilbos. Nos machines doivent avoir un visage », s’amuse Sigurn Vandenbrande. Cette belle tôle brillante provient des machines de l’atelier situé un peu plus loin. Si l’on regarde au-delà du département d’usinage, on peut déjà voir le fleuron de l’entreprise : le magasin de tôles TruStore 3030 auquel est associé un TruLaser 3030 Fiber avec LiftMaster Compact. « L’objectif est de fonctionner longtemps de manière autonome. À terme, tous les travaux de découpe pour ACS pourront être réalisés la nuit, sans impact sur le reste de notre production. »

Sécuriser les connaissances en matière de pliage, augmenter la capacité

L’ajout le plus récent est la presse-plieuse TruBend 5170 S avec ToolMaster. « Dans quelques années, la moitié de notre personnel partira à la retraite. Avec cette machine, nous investissons d’une part dans la sauvegarde des connaissances en matière de pliage. Elle possède tellement d’intelligence et d’ingéniosités techniques que toutes les pièces, de la première à la dernière de la série, sont parfaitement pliées, quelles que soient les tolérances du matériau. D’autre part, nous augmentons considérablement notre capacité grâce aux changements d’outils automatiques. Pendant que l’opérateur enlève les pièces et en cherche d’autres, les outils sont déjà prêts, sans qu’il ait à les trimballer lui-même. La machine est si dynamique que nous produisons ici aussi de manière compétitive. Gilbos a l’ambition de faire en sorte que nos machines restent vraiment « made in Belgium » », déclare Sigurn Vandenbrande.

La sous-traitance pour une utilisation optimale

Le logiciel Boost menant la danse du chargement du dessin à la génération des programmes de découpe et de pliage, l’ensemble de l’écosystème en tôlerie au sein de Gilbos prend des couleurs bleues et blanches. « Nous voulions vraiment pouvoir continuer à faire cela de manière compétitive en interne, parce que la production et la R&D sont étroitement liées. Cela offre des avantages incroyables pour améliorer vos machines à l’avenir et rendre votre appareil de production encore plus réactif ». La capacité dont Gilbos dispose en réserve sur ses machines TRUMPF de haute technologie ne sera pas non plus perdue. « Nous l’utiliserons pour la sous-traitance, pour des partenaires réguliers tels qu’Aska Bikes (speed pedelecs), RoboJob (solutions d’automatisation), Pimm Engineering (bornes de recharge), des entreprises qui croient toutes également au pouvoir d’une industrie manufacturière locale. »